Quelle société voulons-nous ?

L'actualité de la semaine dernière nous donne plusieurs exemples de ce qu'elle ne doit pas être :

• samedi et dimanche : un homme dégrade une église à Paris, dans une indifférence quasi-totale.
• de lundi a jeudi : un homme peu fréquentable concentre les attaques de toute la classe politique et de tout ce que notre pays compte de journalistes, au seul motif que son spectacle est de mauvais goût.
• vendredi : un homme est sous le feu des projecteurs, car il considère qu'il peut choisir les engagements qu'il doit respecter et ceux qui peuvent être transgressés. Alors même que cet homme a sollicité il y a quelques mois la confiance de quelques 65 millions de personnes...

Vu comme ça l'actualité est assez déprimante. Comment peut-on avoir envie d'aller de l'avant ? Et pourtant :

• Le premier événement peut être considéré comme un appel à expliquer ce qu'est une église (mais c'est aussi valable pour n'importe quel autre lieu de culte ou lieu communautaire).
• Le second permet de s'interroger de manière plus générale sur l'art et sur sa place dans notre société. Il interpelle également sur la censure : où se situe la frontière entre défense de l'intérêt général et abus de pouvoir ?
• Le dernier rappelle que la société est composée d'hommes qui ont des failles. Mais que leurs valeurs sont autant de remparts pour éviter les chutes ; Que notre société dépend des hommes qui la composent et des valeurs qui les font avancer.

L'actualité peut aussi être vue comme une invitation à l'engagement dans la vie de la société, dans un domaine ou un autre. Mais ce qui compte c'est d'être acteur de l'actualité !

Stan B.

Comments

[Jean S.]

Merci pour cet autre regard sur l'actualité et, en citant Jérôme Grondeux, j'oserai comparer l'actualité à la révolution française qui " ne nous donne nulle recette politique, mais nous aide à saisir que nous sommes [...] destinés à chercher nos chemins politiques dans le choc de la raison, des passions et des intérêts." (La Croix 15/01/14)