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Le Groupe d'Action Politique

Les migrations, enjeux d'aujourd'hui et de demain

22 Janvier 2014 , Rédigé par Jean S. Publié dans #billets, #international

Les migrations, enjeux d'aujourd'hui et de demain

Les Nations-Unies estiment le nombre de migrants à 214 millions (3,1% de la population mondiale), dont une partie en situation régulière. 60% migrent entre pays du Sud, 37% des pays du Sud vers des pays du Nord et 3% des pays du Nord vers les pays du Sud. Les motifs de migrations sont principalement le travail et le regroupement familial (166 millions) ; mais on compte également l'asile (45 millions) et les études (3 millions). Enfin, d'un point de vue géopolitique, la crise qui frappe les pays du Nord rebat les cartes des pôles d'attractivités. Les pays émergents deviennent ainsi des pôles d'attractions : le Brésil, l'Afrique du Sud et la Thaïlande (1). Avec le réchauffement climatique, on estime à 500 millions le nombre de migrants climatiques à l'horizon 2050 (4, 5 et 6), ce qui en fait un enjeu majeur du XXIème siècle.

Les médias se font régulièrement l'écho de conditions difficiles (l'affaire Lampedusa (2), les reconduites à la frontières ou l'affaire Léonarda). Mais il nous est difficile de dépasser nos premiers sentiments et nos premiers élans pour poser la discussion et faire avancer les solutions.

Il faudrait que nous gardions en tête les objectifs du JRS (le Service Jésuite des Réfugiés) pour se concentrer sur les réponses à donner aux nouvelles situations résultants de déplacements forcés ; pour affronter les causes de l'inégalité structurelle et créer des communautés de justice, de réconciliation et de paix ; pour renforcer les capacités des personnes déracinées à travers l'éducation pour construire un avenir plein d'espoir ; et pour enraciner les valeurs de solidarité et de participations (7).

Jean S.

Références :

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S
Le choix d’immigrer, de quitter son pays et ses racines, n’est probablement jamais aisé. Et nous devons avoir face à cette réalité une approche très humaine.<br /> <br /> Mais le « devoir » d’accueil ne doit-il pas avoir des limites ?<br /> <br /> - Une personne qui fait le choix d’arriver par un moyen manifestement illégal doit-elle être accueillie et aidée de la même manière qu’une personne qui malgré les difficultés se sera efforcée d’être toujours dans la légalité. En sachant notamment que contrairement à une idée reçue le nombre de visas refusés est très raisonnable : moins de 10% des demandes de visas font l’objet d’un refus (http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Documentation/Tableaux-statistiques/L-admission-au-sejour-Visas).<br /> <br /> - Les filières mafieuses qui incitent à la fraude, qui encouragent et organisent des voyages dangereux, qui se font très largement rémunérer pour organiser le voyages et la vie clandestine d’un grand nombre de migrants doivent faire l’objet d’une lutte sans pitié.<br /> <br /> - La pédagogie et l’aide au développement doivent permettre de donner une information claire aux candidats au voyage : la vie en Europe pour un migrant qui ne maitrise pas la langue, pas les us et coutumes, n’est pas simple.<br /> <br /> Comment maîtriser l’immigration pour que ces mouvements soient réellement enrichissant pour les personnes et pour la société qui les accueille ? Comment concilier une approche humaine et généreuse, sans encourager les personnes qui ne cherchent qu’à profiter du système ?
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J
Si ma compréhension est bonne, le droit international impose que toute décision de justice puisse être reconsidérée par une autre cour, indépendante de la première ; et d’une revue du bon déroulé par la cour de cassation. D’où la nécessité de ce triple niveau juridique.<br /> <br /> Lors du dépôt de la première demande, l'instruction &quot;peut donner lieu à un entretien&quot; qui n'est systématique. Alors qu'au moment du recours auprès de la CNDA, la personne peut faire intervenir un avocat, un interprète et, dans certaines conditions, des associations. Les dossiers sont donc largement mieux défendus en deuxième lecture. Sachant que le recours sera systématiquement demandé, cela ne sert à rien de renforcer les moyens du premier jury.<br /> <br /> première demande - http://www.ofpra.gouv.fr/index.html?dtd_id=11<br /> recours - http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F2675.xhtml
S
Je suis interpellé par le nombre de recours, et par le nombre de recours qui aboutissent sur l’attribution d’un titre de séjour.<br /> Ce dernier devrait à mon avis être marginal par rapport à l’attribution de l’asile par l’OFRPRA. Ce n’est pas le cas du tout !<br /> <br /> Est-ce l’OFPRA qui fait mal ses instructions ? Les conditions d’asiles qui sont trop floues ? Ou y a –t-il des dispositions spécifiques trop généreuses (?) qui permettent de régulariser une situation qui n’est à l’origine pas éligible au droit d’asile, mais le devient après un certain temps ?
J
Pour mieux appréhender les enjeux du droit d'asile, vous trouverez : <br /> - le lien vers les conditions de demandes<br /> http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Documentation/Tableaux-statistiques/Les-demandes-d-asile<br /> - le lien vers les statistiques de demandes et d'acceptations (16% d'accords)<br /> http://www.immigration.interieur.gouv.fr/Info-ressources/Documentation/Tableaux-statistiques/Les-demandes-d-asile
J
Je te rejoins complètement.<br /> <br /> Aujourd’hui, les actions de luttes contre l'immigration illégales financent la construction et l'entretien de murs, 20km à Ceuta et Melilla, 13km en Grèce et bientôt 30km en Bulgarie ; et un arsenal de surveillance sur les frontières maritimes. Ces murs, de plus en plus difficiles à franchir, ne font qu’inciter les gens à se tourner vers des réseaux mafieux. Pour lutter contre ces filières, ne devrions-nous pas au contraire essayer d’estomper ces frontières et de faciliter les flux migratoire dans les deux sens (arrivée et retour) ?<br /> <br /> Je repensais au film « Time Out » où le protagoniste avait le droit de traverser la frontière sans justificatif autre qu’un dépôt bancaire (récupéré lors du retour). Je trouve qu’un système de ce type pourrait compléter de manière intéressante le système actuel (objectivité des ressources disponibles et indépendance vis-à-vis de l’autorité locale).<br /> <br /> Pour reprendre les mots d'un ami, nous avons inventé la libre circulation des objets, il nous fait maintenant inventer celle des personnes !